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Vous souhaitez vous renseigner sur les différentes étapes et le déroulement du permis moto ? Vous êtes au bon endroit. Nous allons ici détailler les procédures et le déroulement de l’inscription et du passage du permis moto en France, et nous verrons que ça n’est pas aussi compliqué que certains le laissent entendre.

Si vous désirez (re)passer votre permis moto, deux options s’offrent à vous : le passer en candidat libre ou en passant par une moto-école. A savoir que depuis 2016, les candidats peuvent s’inscrire sur internet pour passer leur examen théorique (le code) dans un centre agrée par l’Etat (comme objectifcode.com ou lecode.laposte.fr).

Seul prérequis pour être éligible à l’examen : avoir au moins 17 ans pour le permis A2, 16 ans pour les permis A1 et B1 et 24 ans pour le permis A.

Sachez que quelque soit la moto-école que vous choisissez, il existe un minimum légal d’heures de formation à effectuer (20 heures dont 8 heures hors circulation et 12 heures en circulation). Quel que soit votre niveau, c’est un minimum à respecter obligatoirement, sauf si vous êtes déjà titulaire du permis A1, auquel cas, le minimum passe de 20 heures à 15 heures (5 heures hors circulation et 10 heures en circulation).

Le permis moto se décompose en trois épreuves distinctes :

1)    L’épreuve théorique (communément appelée le code) :


il s’agit le plus souvent d’un examen collectif d’une durée de 40 minutes durant laquelle le candidat répond à 40 questions, équipé d’une tablette tactile et d’un casque audio. Les questions abordent plusieurs thématiques comme la signalisation, les dépassements, la technique, la conduite sur autoroute, les intersections, la conduite économique, les premiers secours… Les questions peuvent être illustrées avec des photos ou des vidéos.

Comme pour le permis B, les candidats doivent au moins répondre correctement à un minimum de 35 questions sur 40 pour réussir l’épreuve. Une fois l’épreuve réussie, elle reste valable pendant 5 ans, comme le code du permis B.

2)    Vient ensuite la première épreuve pratique se déroulant hors circulation, aussi appelée le plateau :


Elle se déroule sur un terrain clos et dure 17min30. Elle se déroule en 4 temps :

  • -    Premièrement, le déplacement de la moto moteur éteint (aussi appelée « poussette »). Vous devrez savoir débéquiller la moto et la déplacer vers l’avant et vers l’arrière. S’en suit des vérifications techniques sous forme de questions posées par l’examinateur.
  • -    Deuxièmement, la maitrise de la moto à allure lente : il s’agit simplement d’un slalom à très basse vitesse entre des plots. Le retour doit s’effectuer avec un passager à l’arrière.
  • -    Troisièmement, la maitrise de la moto à allure moyenne : cette étape se déroule sur 2 parcours. Sur le retour, le premier doit comporter un évitement à 50 km/h et le second un freinage d’urgence. Le candidat dispose de 2 essais.
  • -    Enfin, l’interrogation orale : pendant environ 4 minutes, vous serez interrogé par l’examinateur sur des sujets contenus dans 12 fiches « Interrogation Orale » qu’il faudra prendre le temps de réviser en amont.
La notation de cette épreuve de pratique hors circulation s’effectue sur un barème allant de A (satisfaisant) à C (insuffisant). La note C est éliminatoire.

Pour réussir l’épreuve, il faut obtenir un minimum de 2 A et 3 B. Si le candidat obtient un C ou 4 B, il est éliminé. L’épreuve, une fois obtenue, reste valable 3 ans.

3)    L’épreuve de pratique en circulation :


Si vous avez réussi l’épreuve hors circulation, il est temps de vous frotter à la dernière épreuve du permis A2. Sur une durée de 30 minutes, en et hors agglomération, vous suivrez les indications de l’examinateur grâce à une liaison radio. Il s’agira de montrer à l’inspecteur que vous maitrisez votre machine et que vous pilotez sans vous mettre en danger ou mettre en danger les autres usagers. Là aussi, au bout de 5 échecs, il faudra repasser les épreuves précédentes (code et plateau).

Parmi les erreurs éliminatoires les plus courantes, on trouve notamment le franchissement d’une ligne continue, le non-respect des limitations de vitesse, d’un stop ou d’une priorité, la circulation en sens interdit… autant d’éléments auxquels le candidat devra prêter une attention toute particulière.

Pour toutes les épreuves pratiques, le candidat doit bien sûr porter un équipement adéquat et adapté à son gabarit : gants, blouson, pantalon, chaussures et casque.

Une fois votre permis obtenu, vous pourrez transformer votre permis A2 en permis A au bout de 2 ans, ce qui vous permettra de piloter des motos sans aucune limite de puissance. Il vous suffira de suivre une formation de 7 heures dans une moto-école. Comme pour l’équivalence permis B-permis A1, il n’y a pas d’examen à l’issue de cette formation.

Concernant le prix, comptez, suivant les moto-écoles, entre 700€ et 1500€ en moyenne, suivant votre expérience de la conduite de deux-roues. En outre, sachez que vous avez la possibilité de passer votre permis moto en version « automatique », c’est à dire que vous pourrez conduire des scooters ou des motos à boite de vitesse robotisée. Utile si vous ne voulez pas vous tracasser avec le passage des vitesses, cependant, vous n’aurez pas le droit de piloter des deux-roues à boite manuelle. Même si cette option reste plutôt rare à l’heure actuelle, de plus en plus de moto-écoles proposent ce service.


Pour terminer, voici quelques conseils utiles à appliquer lors de votre passage du permis :

  • -    Ayez un mental d’acier : l’une des clés de la réussite est de rester zen. Prenez des médicaments le jour J s’il le faut, révisez scrupuleusement ce que vous avez appris et allez-y sereinement. Nous vous conseillons par exemple de commencer à apprendre le contenu des fiches d’interrogation orales dès le début de votre formation, cela simplifiera grandement la tâche. Même si vous échouez à une ou plusieurs épreuves, ne vous découragez pas. Avec de la patience et de la persévérance, vous y arriverez.
  • -    Mettez le paquet sur l’équipement : choisir un équipement de qualité et adapté vous permettra d’une part de vous sentir à l’aise lors du pilotage de votre machine, mais fera également bonne impression lors de votre passage devant l’examinateur. Un bon équipement vous permettra de ne pas être gêné lors des différentes manipulations. Essayez de « roder » votre équipement avant le jour de l’examen, histoire de vous sentir totalement en confiance et de ne pas être déstabilisé.
  • -    Faites-en beaucoup… mais pas trop non plus : n’hésitez pas à bien montrer à l’inspecteur que vous savez avertir et que vous maitrisez votre machine. Ne roulez pas trop lentement non plus, essayez de coller au plus près de la vitesse maximale autorisée quand cela est possible. N’oubliez pas de respecter les distances de sécurité. Pour l’épreuve du plateau, regardez bien loin devant vous et restez calme.